saving the weirdo, part1.

4:45, sunday night.

Elle me fatigue. Vraiment, elle m'épuise, me draine de mon énergie. Cette nana là aura un jour ma mort sur la conscience et je suis sûr en plus qu'elle en est fière. Une heure pas possible, je dort à poings fermés bien sagement dans mon lit douillet lorsque mon téléphone se met à sonner. Bien évidemment, il fallu plusieurs sonneries pour que je revienne à la réalité. Une fois cela fait, je reconnais rapidement cette sonnerie spécifique dédiée à une seule personne : Gabe. Les minions. Il n'y a qu'elle pour s'emparer de mon portable et s'attribuer une sonnerie, et il n'y a qu'elle pour choisir "banana". Je lâche un grognement bestial, puis finalement après plusieurs coups d'essais à tapoter la table de nuit j'attrape l'Iphone et le place sur mon oreille, la tête toujours dans l'oreiller. - Je te hais du plus profond de mon être, Dunn. Mais elle ne semble pas intéressée par mes paroles et se contente de parler très vite, un charabia incompréhensible et la voix affolée. Alors je me redresse d'un bond et lui demande où elle est. A peine cinq minutes plus tard je suis habillé et à cheval sur ma moto, en direction de Civic Center. Dans quel putain de bordel elle s'est encore fourrée, celle-là ? Souvent je me dit que la prochaine fois, je vais la laisser se débrouiller seule comme une grande à régler les problèmes qu'elle a causer. Puis une seconde plus tard je me résout à voler à sa rescousse. Oh, shut up ! C'est Gabe. Je peux pas la laisser en plan. Quand j'arrive devant le Viper Room, une bande agitée se trouve au bout de la rue visiblement entrain de chasser quelque chose.. Ou quelqu'un. Et EVIDEMMENT, qui se trouve en file de ligne à courir comme si sa vie en dépend ? (Ce qui est peut-être bien le cas), Gabe. Je soupire. Elle m'hurles de démarrer et j'ai juste le temps de lui tendre le second casque avant qu'elle ne saute à l'arrière. Je ne perds pas de temps à lui demander d'explications, je ferait ça plus tard lorsque nous seront loin de cette agitation. Je démarre en trombes et après quelques mètres la meute arrête de courir, je roule quelques minutes et ce jusque la plage. J'arrête ma moto sur le parking désert, met la béquille, puis je retire mon casque et passe machinalement ma main dans mes cheveux. - Ca te serait possible une fois dans ta vie de sortir sans faire chier le monde entier ? Ou juste sans manquer de te faire assassiner ? Lui demandais-je les yeux rivés sur l'océan, la bouche encore pâteuse et l'esprit encore à moitié emprisonné par les rêves merveilleux que j'étais entrain de faire avant son appel.

Je lève les yeux au ciel, complètement désespéré par ce petit bout de femme. C'est simplement plus fort qu'elle, elle a constamment un truc à dire. Un avis sur tout et elle ne se prive pas de le faire partager même lorsqu'on la supplie de ne pas le faire. Il est insupportable, agaçante, épuisante, mais attachante. Je l'aime cette naine au sale caractère et ce depuis son arrivé en ville. Elle est un jour débouler dans ma vie et depuis elle ne l'a plus quitté. Bien sûr il y a des engueulades, des prises de becs parce que soyons honnête il est très difficile de ne pas devenir dingue en sa compagnie. Mais je ne suis malheureusement pas capable de lui faire la tête plus de cinq minutes d'affilés. En deux ans, elle a pris une place tellement importante dans ma vie, je n'imagine plus mes jours sans un appel au secours de la demoiselle. Une incruste de sa part à la maison ou une demande de service par sms. C'est son habitude, Kai pour n'importe quelle situation et au fond.. Ca ne me dérange pas tant que ça. Elle saisit ma main toute fière d'elle et me tire alors sur le sable tout en me remerciant de lui avoir sauver la peau et aussi en me jetan un pic qui me fit lâcher un léger rire. - Oh, pour une fois seulement ? J'hausse les sourcils, voulant lui faire avouer qu'elle a eu plus d'une fois besoin de moi pour se sortir de ses embrouilles. Elle me demande également ce que je faisait lorsque j'ai reçu son appel, je marche à son rythme sa petite main dans la mienne et entrelace nos doigts. - Je dormais paisiblement dans mes draps de soie, en très bonne compagnie. Je sentis son regard se poser sur moi et je pouffe alors de rires de nouveau. - C'est toi qui a demandé ! Me justifiais-je. Oui je mens, non je n'étais pas avec une demoiselle ce soir. J'avais décider de passer la soirée à la baraque, parfois j'avais besoin d'un peu de solitude, de tranquilité. Ca ne m'arrivait pas souvent, je suis de nature à être entouré. Mais nous étions dimanche et j'étais rester chez moi à jouer à la console, passionnant. Gabe se serait foutu de moi si je lui avait dit ça, alors je préférais lui dire ce qu'elle n'aurait pas de mal à croire : Que j'avais coucher avec une demoiselle et qu'après des ébats tumultueux nous nous étions endormis. Je ramène sa main vers mes lèvres et y dépose un baiser rapide. - Elle doit encore être dans mon lit, d'ailleurs. Et Je perds mon temps ici.... Avec toi. Je lâche un faux soupire, repose les yeux vers l'océan d'un air dramatique.