every breath w/penny

Les journées sont longues en ce moment pour l’agence Horsfall et se ressemblent. Ronan se tue à la tâche comme pour assurer comme le faisait son père, mais il ne se sent pas toujours à la hauteur. Bien entendu il ne le montre jamais, le faiblesse n’est pas permise dans le monde des affaires. Il fait alors plus d’heures que raisonnables en ce moment et peine à rentrer à une heure décente. Pourtant, il préférerait de loin passer la soirée avec sa fille Clara plutôt que d’être ici. D’ailleurs, lorsqu’il se rend compte de l’heure c’est en trombe qu’il part de son bureau pour rentrer chez lui. Il ne voit plus défiler les heures et maintenant il est sûrement trop tard pour border sa fille et lui raconter une histoire. Il sait que la gouvernante le fera très bien, mais elle n’est pas son parent. Il s’en veut donc une fois de plus. Ronan roule rapidement, plus que raisonnable tout en se demandant si tout cela a vraiment un sens. Il faut dire que depuis la mort de sa femme tout est si différent. Il se demande si un jour il se sentira à nouveau complet, heureux réellement. A peine le temps de trouver une réponse qu’il est déjà arrivé. Il passe le seuil de la porte et remarque la présence de Penny sur le canapé pour un repos bien mérité. Il sourit poliment et s’annonce ne voulant pas lui faire peur. « Bonsoir. Je sais, je rentre encore tard. » Déclara Ronan. Il le lui fait remarquer avant qu’elle ne le fasse. La jeune femme n’a pas pour habitude d’avoir sa langue dans sa poche surtout depuis qu’il a promis d’être là tous les soirs pour l’heure du coucher et qu’il ne respecte pas toujours cela. « Tout s’est bien passé ? » Lui demanda Ronan. Il savait que sa fille pouvait autant être un ange qu’un démon selon son humeur. Elle n’a que trois ans, mais elle a déjà le tempérament de feu de son père à son âge. Heureusement qu’elle a le charme de sa défunte mère. Il va alors vers le bar pour se servir un verre bien mérité avant de lui proposer : « Je vous serre quelque chose ? » C’est peut-être inutile, mais il continue de la vouvoyer et pas seulement parce qu’elle travaille pour lui. C’est une façon de mettre une distance entre eux et de ne pas laisser entrevoir qu’elle pourrait vraiment lui plaire.